Le
site de l'Odyssée Atlantique
Cent cinq ans après sa naissance à
Nantes, le Belem quitte cette même ville le dimanche 11 février
2002 pour son "Odyssée atlantique". Des milliers de Nantais, presque aussi nombreux que pour les cent ans du Belem en 1996, assiste
à son départ. La manoeuvre est précise et rapide. De la musique brésilienne,
de la pluie et les canots pneumatiques de la SNSM accompagnent le
Belem. Avant d'affronter l'Atlantique, le Belern fera escale à Saint-Nazaire. C'est là qu'il reviendra, le 14 juillet, à l'issue de son odyssée.
Au moment du départ un speaker évoque, avec M. Leray, président de la Fondation
Belem, l'histoire du trois-mâts, sa courte carrière commerciale interrompue voilà 88 ans, sa renaissance, son classement en monument historique. Et cette « Odyssée atlantique », qui va conduire le voilier sur les routes océanes qu'il fréquentait au début du siècle pour le compte de l'armement Crouan :
cinq mois de voyage, plusieurs équipages et un message international de paix.
Le trois-mâts va faire escale à Dakar (Sénégal), à Belem (Brésil) qui lui
a donné son nom et aux Antilles. Le 8 mai, le Belem jettera l'ancre en
Martinique pour la commémoration de l'explosion de la montagne Pelé. Il y un
siècle, l'éruption rasa la ville de Saint-Pierre et tua 30 000 personnes et
coula 18 navires. Un seul bateau fut épargné le Belem.
Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes , également présent, relie avec émotion, le passé et le présent, le dernier trois-mâts construit à Nantes et le plaisir de voir la construction navale revivre à Saint-Nazaire.
Il termine par un message de fraternité qui permet à Nantes d'assumer son passé de commerce triangulaire.
Pendant les discours, le commandant Cornil fait larguer les amarres, des vedettes
aident le navire à exploiter la puissance du fleuve. Le trois-mâts à sec de toile,
glisse vers l'estuaire, sirènes en action, salué par les fanions et les fusées d'un feu d'artifice.
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