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Histoire du Belem

En 1896, à la demande M.Crouan,  le trois-mâts barque Belem est construit en  fer  par le chantier Dubigeon à Chantenay (commune proche de Nantes). La commande date de décembre 1895. Le navire est lancé le 16 juin 1896 et livré à son armateur le 30 juillet de la même année.

Le Belem  est un « Antillais », un  navire destiné au commerce vers les Amériques. Il est armé par treize hommes : deux officiers (un capitaine et un second), un maître d’équipage, un cuisinier, huit matelots et un mousse.

A cette époque il est  gréé en trois mats barque à perroquets pleins avec cacatois et doubles huniers. Il a un beaupré sans bout-dehors. Cinq ancres sont embarquées : deux d’une tonne et trois de 850, 355 et 150 kg. Le Belem est  tout acier, sans faux pont, d’un poids de 675 tonnes pour un tirant d’eau  à pleine charge de 4,57 mètres (un mètre de plus que de nos jours). Sa jauge   brute est de 551 tonneaux et son pont est percé de quatre panneaux de cales de chargement. 

Sa première traversée le conduit à  Belem, au Brésil, d’où il tire son nom. L’arrivée des voiliers, après une longue traversée, est dangereuse en raison de récifs. La traversées de Nantes vers le Rio Plata se fait au mieux en un mois. Au Brésil le Belem charge en particulier des fèves de cacao pour le compte du chocolatier parisien M. Menier. A Nantes le chargement est composé de marchandises diverses.

Entre 1896 et 1914, le Belem réalise trente-trois campagnes.  A partir de 1898, Il fait de fréquentes escales aux Antilles, à la Martinique mais aussi Trinidad, la Barbade, Aruba et Cayenne. Julien Chauvelon  reste  capitaine treize années, jusqu’à la fin de la carrière commerciale du navire. Il succède à quatre capitaines.

Lors de l’éruption de la Montagne Pelée, le 8 mai 1902, le Belem fait escale à St Pierre de la Martinique. 30 000 personnes périssent victimes de la nuée ardente qui détruit complètement la ville. Ce  jour là, le Belem aurait dû être dans la rade de Saint Pierre.  Mais, il est prié d’aller mouiller ses ancres ailleurs, faute de place dans la rade. Cette obligation le sauve.

Le 11 février 1914, Arthur Beleingam  achète le  navire pour le compte du duc de Westminster. Le Belem a terminé sa carrière commerciale, il devient un yacht de long cours mais ne change pas de nom.  Il va subir de nombreuses modifications : la dunette est surélevée pour ajouter au confort de la partie arrière, des balustres entourent celle-ci sur sa partie supérieure, un faux pont est réalisé dans l’ancienne cale à marchandises et des aménagements y sont construits pour les propriétaires, les cabines confectionnées sous la dunette sont destinées aux invités masculins. Les bas mâts en bois sont déposés pour être remplacés par du métal. Le Belem n'est plus un voilier pur, il possède des moteurs Bolinders et deux hélices. Un compartiment machine, isolé sur l’avant par une cloison étanche, est réalisé dans l’arrière de la cale. Sur le pont on construit un grand rouf revêtu intérieurement de splendide acajou de Cuba.

En septembre 1921 est vendu à un richissime brasseur de bière irlandais, Sir Guiness,  qui le rebaptise Fantôme II. Celui-ci  navigue beaucoup et réalise même un tour du monde de 310129 milles marins  ( 57 621 km).

En 1939 Sir Guiness meurt et le Fantôme II est désarmé à l’île de Wight où il reste durant la guerre. Au cours de celle-ci, il est bombardé dans la rade de Cowes et perd  les vergues de son grand mât ainsi que ses voiles.

Le Fantôme II est vendu en 1951 à la Fondation Cini  et change à nouveau de nom. Le Giorgo Cini, son nouveau nom, est transformé à Venise en navire école de l’Institut Scilla. De 1952 à 1965, il navigue en Méditerranée.

En 1971, il est cédé  pour une lire symbolique aux carabiniers italiens qui le revendent aussi symboliquement à un chantier de Venise pour le remettre en état. En 1978, Giorgo Cini a retrouvé son gréement d’origine et est proposé à la vente pour 762 245 euros (5 millions de francs).

Avec l’appui des pouvoirs publics, le Giorgo Cini est vendu 533 571 euros (3,5 millions de francs) suite à un projet commun entre l’Union Nationale des Caisses d’Épargne de France et la Marine Nationale. Il est ramené en France, remorqué par un bâtiment de la marine Nationale, d’abord à Toulon, puis à Brest où il arrive le 17 septembre 1979. La Marine Nationale se retire du projet en 1980. Les Caisses d’Épargne Écureuil offrent le trois mâts à la France. La Fondation Belem, crée le 11 mars 1980 et reconnue d’utilité publique, devient propriétaire du navire.

Au printemps de1981, la coque est réparée à Brest par l’antenne des Ateliers et Chantiers de la Perrier. Le Belem qui a retrouvé son nom est sauvé. Un budget annuel de restauration est accordé à la fondation Belem. C'est le dernier trois-mâts français, classé monument historique, toujours navigant. Aujourd’hui le Belem navigue pour   des stagiaires passionnés par les long-courriers. C’est un musée vivant.

La devise du Belem est : «  Favet Neptunus eunti ! » (Neptune favorise ceux qui partent).

D’après  Le trois-Mats Ecole français BELEM

(Fondation Belem)

 

 

 

 

Lexique

  • Armateur : Personne qui exploite un navire.

  • Armer : Équiper un navire.

  • Balustres : Colonnettes.

  • Beaupré : Petit mât oblique placé sur l'avant et plus ou moins incliné.

  • Bout-dehors : Pièce d'une certaine longueur qui prolonge le beaupré et boute hors du bateau une voile.

  • Cacatois : Voile carrée, légère mise en place au dessus des voiles du perroquet et de perruche.

  • Cales : Partie du navire réservé à la cargaison.

  • Désarmer : Retirer l'armement du bateau, c'est-à-dire que celui-ci ne peut plus repartir immédiatement.

  • Dunette : Structure s'élevant à l'arrière du navire.

  • Faux, fausse : Signifie généralement supplémentaire ou renfort.

  • Gréement : C'est gréement l’ensemble de ce qui contribue à la propulsion du voilier: mâts, voiles, haubans, cordages, poulies...

  • Gréer : Mettre en place.

  • Jauge : Mode de calcul du volume intérieur d'un bateau correspondant à son tonnage.

  • Huniers : Voile carrée fixée au mat de hune.

  • Mouiller : Laisser tomber l'ancre et filer la chaîne afin de stopper le bateau et de l'immobiliser dans une zone choisie.

  • Nuée ardente : Mélange de gaz, de roches et de poussières brûlantes.

  • Perroquet : Voile haute et carrée.

  • Rade : Vaste bassin pouvant abriter un navire.

  • Rouf (roof). Superstructure dépassant plus ou moins du pont, destinée à donner de la hauteur et du volume à l'intérieur du voilier.

  • Tirant d'eau : Hauteur entre la flottaison et le point le plus bas de la quille.

  • Tonnage : Mesure du volume d'un bateau, de sa jauge exprimée en tonneaux.

  • Vergue : Pièce d'une certaine longueur permettant d'envoyer ou de régler une voile.

  • Yacht : Navire de plaisance.